Comment anticiper les risques dans un projet ?

Quels sont les différents types de risques ?

Avant de vous présenter les différentes étapes, il est important de définir au préalable les types de risques. Tout projet, quelle que soit sa nature et malgré un niveau d’anticipation élevé (ce qui est déjà un très bon point), comporte une part d’incertitude.

Cette dernière se manifeste sous forme de différents risques qui peuvent, à plus ou moins grande échelle, bousculer le scénario établi en début de projet. Les risques peuvent être d’ordre technique, financier, juridique, organisationnel ou encore humain. Ils peuvent résulter d’erreurs stratégiques, de contraintes réglementaires ou d’événements extérieurs.

C’est pourquoi il est important que le management des risques soit pleinement intégré aux processus.

Cela passe donc par la définition d’un plan de gestion des risques.

Les étapes de la gestion des risques de projet

1 – Identifier les risques qui peuvent survenir

Cette phase a pour objectif d’établir la liste des événements susceptibles d’entraîner un changement significatif concernant les budgets, les délais ou les résultats attendus.

Le plan de gestion des risques définit les modalités de cette démarche : 

• méthodes d’identification,
• outil de gestion de projet mobilisés,
• responsabilités attribuées
• et processus de suivi.

Il repose sur une identification rigoureuse des risques potentiels, qu’ils soient techniques, humains, organisationnels ou financiers.

À cette étape, l’implication de toutes les personnes qui participent au projet (de près comme de loin) peut faciliter l’identification de risques qu’une approche individuelle pourrait ne pas détecter.

2 – Analyser et hiérarchiser les risques

Après avoir identifié les risques, l’étape suivante consiste à les analyser pour mieux en mesurer la portée.

L’analyse repose sur deux critères principaux : 

• la probabilité d’apparition de chaque risque
• et son impact sur les objectifs du projet.

Pour vous aider à mieux visualiser la hiérarchisation, vous pouvez créer un tableau à deux colonnes ou créer un tableau Excel et ensuite filtrer selon le statut.

Les délais, les coûts, la qualité des livrables ou la mobilisation des ressources peuvent être concernés. La gravité des risques doit être appréciée en fonction des répercussions qu’ils auraient sur le projet.

Ici, associer l’équipe projet, les parties prenantes clés ou même des spécialistes permet d’objectiver les jugements et d’affiner la compréhension des risques.

Nous vous conseillons de vous entourer de votre équipe pour définir ensemble le statut de chaque point relevé.

Les résultats de l’analyse peuvent ensuite être représentés sous forme de cartographie des risques. Cet outil visuel classe les événements selon leur niveau de gravité, permettant d’identifier rapidement ceux dont la prise en charge est prioritaire.

Le plus : identification facile et rapide des risques dont la prise en charge est prioritaire

Une évaluation régulière peut être nécessaire pour ajuster les priorités si de nouveaux éléments apparaissent.

3 – Définir les actions de réponse aux risques

Une fois les risques identifiés, analysés et hiérarchisés, des solutions sont prévues pour y répondre.

L’objectif est de réduire leur probabilité d’apparition, d’en limiter l’impact ou, lorsque cela est possible, de les éviter totalement.

Plusieurs catégories d’action s’offrent aux équipes projet : 

• Réduction :  limiter les causes ou les effets d’un risque à travers des mesures préventives
• Évitement : modifier certains aspects du projet pour supprimer la source de risque.
• Transfert : confier la gestion du risque à un tiers.
• ou acceptation lorsque le risque est jugé tolérable au regard de ses effets potentiels.

4 – Assurer le suivi et la mise à jour des risques

Une fois les trois prmeières étapes réalisées, il reste le suivi pour vérifier l’efficacité des actions mises en place d’ajuster les réponses si les conditions évoluent.

Régulièrement, les risques sont réévalués à partir des informations disponibles :

• évolution du contexte,

• apparition de nouveaux facteurs,

• efficacité des mesures appliquées.

Par conséquent, les réunions de projet doivent intégrer un point dédié aux risques  afin de :

• détecter rapidement tout signal faible ;
• réagir sans délai ;
• et d’ajuster les plans d’action si nécessaire.

L’intégration de nouveaux risques est également à prendre en compte. Un changement d’organisation, un fournisseur défaillant ou une évolution réglementaire peuvent modifier les paramètres initiaux. Le système de gestion doit être suffisamment souple pour absorber ces évolutions sans compromettre les objectifs du projet.

Enfin, les données issues du suivi alimentent le retour d’expérience. Elles permettent d’identifier les actions les plus efficaces, de détecter les zones de fragilité récurrentes et d’améliorer progressivement les pratiques de management des risques au sein de l’entreprise.

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