Comment obtenir l’habilitation électrique en tant que salarié ou intérimaire ?
C’est l’employeur qui a la responsabilité de délivrer les habilitations électriques à ses salariés. Il organise également l’ensemble du processus d’habilitation, en fonction des besoins de son entreprise et de ses équipes. Cela comprend plusieurs étapes, allant de l’analyse des opérations et de l’environnement électrique au suivi d’une formation préalable obligatoire. Dans le cas d’un travailleur intérimaire, l’entreprise de travail temporaire est dans l’incapacité de remettre un titre d’habilitation. Dans ce contexte, l’entreprise utilisatrice qui travaille directement avec le professionnel concerné se charge de cette tâche.
La rédaction du cahier des charges par l’employeur
Afin de déterminer l’habilitation électrique nécessaire à un professionnel, son employeur doit étudier les risques d’accident qu’il rencontre. Or, chaque type d’opération réalisée, d’installation et d’environnement électrique dispose de ses propres dangers. L’employeur a donc pour mission de rédiger un cahier des charges prenant en compte différents facteurs. Il précise d’abord le caractère électrique ou non électrique des opérations visées. La nature des activités et leurs conditions de réalisation sont également importantes.
Les travaux, interventions, manœuvres et autres opérations spécifiques peuvent ainsi se voir effectuer au voisinage, sous tension ou hors tension. L’employeur note également le domaine de tension (basse et très basse tension ou haute tension) des opérations de son salarié. Il décrit le rôle de son collaborateur, à savoir chargé d’opération, simple exécutant ou travailleur autonome. Si l’expérience professionnelle du candidat correspond aux prérequis de l’habilitation visée, l’employeur peut inscrire ce dernier à une formation préalable.
La formation préalable à l’habilitation électrique
La seconde étape pour obtenir une habilitation électrique concerne, cette fois, également le travailleur. Il doit suivre une formation sur les risques électriques adaptés aux opérations qu’il effectuera en tant que professionnel électricien ou non-électricien. Les normes NF C 18-510 et NF C 18-550 font office de référentiels nationaux. Elles permettent ainsi de trouver facilement le symbole d’habilitation pour lequel il est nécessaire de se former.
Si un employeur peut opter pour un apprentissage en interne, le stage a généralement lieu dans un centre dédié. Certains organismes de formation, comme le CNFCE, proposent également un format intra-entreprise. Le programme comprend obligatoirement une partie théorique et une partie pratique. Le formateur organise l’évaluation des compétences et connaissances des participants en fin de stage.
En cas de réussite, le travailleur prouve sa capacité à opérer en toute sécurité. Il obtient alors un avis favorable à l’habilitation visée de la part de son formateur. Ce dernier adresse ses recommandations à l’employeur du salarié, qui prend une décision finale. Un nouveau titulaire d’une habilitation électrique la conserve jusqu’à ce que son employeur juge qu’un renouvellement est nécessaire. La norme NF C 18-510 recommande une durée d’habilitation de 3 ans, avant le suivi d’une formation de recyclage.
Comment obtenir l’habilitation électrique en tant que travailleur indépendant ?
Seul un employeur a le pouvoir d’habiliter un travailleur à opérer dans un environnement électrique. En d’autres termes, il est impossible pour les indépendants de recevoir un titre d’habilitation. En revanche, il est indispensable pour ces derniers de bénéficier du même niveau de connaissances que le personnel salarié.
C’est notamment ce qu’indique l’article R4535-12 du code du travail, dans le cadre d’un chantier de bâtiment et de génie civil. Lorsqu’un employeur fait appel à des travailleurs indépendants, il vérifie généralement leurs savoirs et savoir-faire. Il peut notamment exiger la présentation d’un avis de formateur favorable correspondant à leurs missions.
