1 – L’habilitation électrique autorise les professionnels à opérer dans un environnement électrique
Comme son nom l’indique, une habilitation électrique permet à un employeur d’habiliter des travailleurs à réaliser certaines tâches. Un titre d’habilitation correspond à une reconnaissance de la capacité d’un salarié à opérer en toute sécurité. Les normes NF C 18-510 et NF C 18-550 recensent de nombreux symboles différents. Les habilitations électriques concernent la plupart des opérations sur ou à proximité d’installations ou d’ouvrages électriques.
Chacune d’entre elles autorise un certain type de travail par un certain type de personnel, le tout dans des conditions spécifiques. Les électriciens professionnels sont les premiers concernés. Leurs interventions de maintenance, travaux d’ordre électrique, essais, vérifications et mesurages nécessitent des habilitations. Au même titre que les exécutants et chargés de travaux, cette obligation concerne également les chargés de consignation. Le personnel non-électricien (artisans, gardiens, informaticiens) doit se faire habiliter pour des opérations non électriques, mais aussi certaines manœuvres électriques.
2 – L’habilitation électrique permet de protéger les professionnels dans leur cadre de travail
L’objectif d’une habilitation électrique est d’assurer la sécurité du personnel autorisé à intervenir. En fonction de leurs conditions de travail, les professionnels s’exposent à différents risques électriques. Le principal danger concerne l’intégrité physique des travailleurs eux-mêmes. Un environnement électrique est parfois responsable d’électrisations, de brûlures, voire d’électrocutions. Dans certains cas de figure, les accidents d’ordre électrique mènent à des incendies et à des explosions.
Les risques varient en fonction de nombreux critères. Le domaine de tension, la zone de voisinage ou encore le type de courant en font partie. Effectuer des opérations dans ce type de contexte nécessite donc de connaître les mesures de sécurité adaptées à chaque situation. Le processus d’habilitation électrique répond à cette problématique.
Les candidats souhaitant devenir titulaires d’un titre d’habilitation suivent d’abord une formation préalable. Chaque stage vise un ou plusieurs symboles des référentiels en vigueur. Les participants doivent pouvoir justifier d’un niveau de compétences adapté aux opérations menées. Le contenu des formations se concentre sur la prévention des risques et la conduite à tenir en cas d’accident.
3 – L’habilitation électrique répond aux obligations légales des employeurs
L’habilitation électrique est une manière pour les employeurs de répondre concrètement à plusieurs obligations légales. Le code du travail traite le cas des opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage dans ses articles R4544-1 à R4544-11. Ils précisent les nombreuses actions obligatoires des employeurs concernant la sécurité de leurs collaborateurs.
L’article R4544-10 énonce qu’un « travailleur est habilité dans les limites des attributions qui lui sont confiées. » Il ajoute : « L’habilitation, délivrée par l’employeur, spécifie la nature des opérations qu’il est autorisé à effectuer. » Le code du travail indique également l’obligation de l’employeur d’organiser une formation pratique appropriée à la sécurité de ses équipes. Il mentionne la nécessité de répéter cette action périodiquement.
La norme NF C 18-510 constitue un référentiel sur lequel se baser pour répondre à ces différentes obligations. Elle détaille le processus d’habilitation à suivre, y compris le suivi des formations préalables. La norme conseille une durée de 3 ans pour la répétition des actions de formation, via un stage de recyclage. Une habilitation délivrée équivaut à la reconnaissance d’un niveau de compétence en sécurité électrique. Cependant, les titulaires de ce document sont dans l’interdiction de réaliser des opérations de leur propre chef.
