Quels sont les risques infectieux liés aux soins ?

Qu’entend-on par « risques infectieux liés aux soins » ?

Derrière cette expression un peu technique se cache une réalité très concrète : il s’agit des infections que peuvent contracter les patients lorsqu’ils reçoivent des soins médicaux. Que ce soit à l’hôpital, dans un centre de santé ou même à domicile. Ces infections, dites “associées aux soins”, concernent tous les types d’actes médicaux, des plus simples aux plus invasifs.

Concrètement, en France, environ 1 patient hospitalisé sur 18 développe une infection durant son séjour, selon une enquête nationale de Santé publique France. Cela représente près de 750 000 cas chaque année, un chiffre qui montre bien l’ampleur du défi à relever en matière de prévention.

Pourquoi ces infections se développent-elles ?

Plusieurs facteurs peuvent favoriser la survenue d’une infection liée aux soins. La plupart du temps, il s’agit d’une combinaison de gestes médicaux nécessaires, mais potentiellement à risque, comme par exemple :

• la pose de cathéter ;
• l’ intubation ;
• une intervention chirurgicale…

Ceux-ci combinés à des conditions qui facilitent la transmission de bactéries ou de virus comme :

• une mauvaise hygiène des mains ;
• un environnement mal désinfecté ;
• ou une mauvaise utilisation des antibiotiques.

NB : la prolifération de bactéries résistantes est aujourd’hui l’un des enjeux majeurs pour les établissements de santé. En optant pour un programme de formation santé, vous pouvez minimiser les risques et améliorer la sanité de vos établissements.

Où ces infections sont-elles le plus souvent contractées ?

On pense naturellement à l’hôpital, mais ce n’est pas le seul lieu concerné. Les infections liées aux soins peuvent aussi survenir dans les cliniques, les centres de soins de suite, les maisons de retraite, les EHPAD ou encore dans le cadre de soins à domicile.

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En outre, les services de chirurgie ou de réanimation, où les soins sont lourds et les dispositifs médicaux nombreux, restent les plus exposés. Le bloc opératoire est particulièrement sensible : une hygiène insuffisante ou un défaut dans la stérilisation du matériel peut rapidement engendrer des contaminations croisées.

Qui est exposé à ces risques ?

Tous les patients peuvent être concernés, mais certains profils sont plus vulnérables :

• les personnes âgées ;
• les personnes immunodéprimées ;
• les patients qui subissent une intervention chirurgicale ;
• les nouveau-nés ;
• les patients en soins intensifs.

Du côté des professionnels de santé, l’exposition existe également, notamment lorsqu’ils manipulent du matériel contaminé ou qu’ils ne respectent pas les protocoles d’hygiène des mains.

Comment limiter les infections associées aux soins ?

Bien qu’il n’existe pas de méthode miracle, heureusement, des mesures de prévention efficaces existent. Il s’agit notamment de :

• Renforcer l’hygiène des mains (eau, savon ou solution hydroalcoolique) ;
• Améliorer le nettoyage et désinfection des surfaces et des dispositifs médicaux ;
• Mettre en place des protocoles de surveillance et de contrôle des infections ;
• Suivre une Formation hygiène hospitalière et infections nosocomiales ;
• Promouvoir une utilisation raisonnée des antibiotiques.

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Par ailleurs, certaines techniques innovantes, comme le recours aux UV-C ou à la vapeur sèche, permettent également de désinfecter plus efficacement les surfaces, réduisant le risque de contamination entre patients.

En résumé, les infections associées aux soins ne sont pas une fatalité. Elles sont souvent évitables, à condition de respecter des règles simples mais cruciales en matière d’hygiène, de contrôle des pratiques et d’organisation des soins. Toute la chaîne de soins – des soignants aux gestionnaires – a un rôle à jouer dans cette lutte collective pour la sécurité des patients.