Quelle est la différence entre nettoyage et bionettoyage ?

Nettoyage ou bionettoyage : que fait-on vraiment ?

Le nettoyage est la première étape de tout entretien des locaux : on enlève les poussières, les traces visibles, les résidus. On utilise de l’eau, un détergent et on frotte. Rien de très technique, mais une action essentielle pour garantir une propreté visuelle. Ici, le but n’est pas de tuer les bactéries, mais bien de préparer le terrain pour une éventuelle désinfection.

Le bionettoyage, quant à lui, va plus loin. Il s’agit d’une méthode en plusieurs étapes, qui combine nettoyage, rinçage et désinfection. Ce protocole permet non seulement d’avoir un environnement propre, mais surtout d’éliminer les bactéries et autres agents pathogènes, réduisant ainsi considérablement les risques pour la santé. Dans le secteur de la santé, le bionettoyage doit être complètement maîtrisé pour assurer que les lieux sont sains et sécurisés pour toutes et tous.

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Pourquoi fait-on cette distinction ?

Parce qu’elle est nécessaire. Dans des environnements sensibles – blocs opératoires, chambres de patients fragiles, cuisines collectives – la seule propreté visuelle ne suffit pas. C’est ici qu’intervient le bionettoyage, en tant que technique rigoureusement encadrée, qui respecte des protocoles précis.

Il s’appuie notamment sur les principes du cercle de Sinner, une méthode qui identifie les quatre leviers d’un nettoyage ou bionettoyage efficace :

• L’action mécanique ;
• Le temps d’application ;
• La température ;
• La concentration du produit utilisé.

Une défaillance dans un de ces axes et c’est l’efficacité globale qui peut s’écrouler, mettant parfois en péril les personnes fragiles.

Dans quels contextes applique-t-on le bionettoyage ?

Le bionettoyage est couramment utilisé dans :

• Les maisons de retraite ;
• Les EHPAD (découvrez notre formation EHPAD)  ;
• Les hôpitaux ;
• Les laboratoires ;
• Les zones de production agroalimentaire…

En d’autres termes, partout où l’hygiène ne peut tolérer d’approximation. À titre d’exemple, en France, les infections nosocomiales sont responsables d’environ 9 000 décès annuels, dont 4 200 chez des patients dont le pronostic vital n’était pas engagé à court terme.

C’est dire l’importance de former votre personnel à ces méthodes.

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Quels produits et équipements sont utilisés ?

Le choix des produits n’est pas laissé au hasard. En bionettoyage, chaque produit utilisé doit être adapté à la surface, au type de microbe ciblé et à la sensibilité du lieu. On distingue le détergent utilisé en phase de nettoyage, ainsi que le désinfectant, appliqué après rinçage. Certains produits « deux en un » permettent de gagner du temps, mais leur efficacité doit être vérifiée.

En outre, l’équipement professionnel joue lui aussi un rôle clé. Mop, lavettes, chariot de ménage compartimenté : tout est pensé pour réduire les risques de contamination croisée, dans une logique de sécurité et de respect des procédures.

En résumé, le nettoyage et le bionettoyage ne s’opposent pas : ils se complètent. Le premier prépare les surfaces, le second les désinfecte. La maîtrise de ces deux approches est indispensable à tout professionnel de l’hygiène, notamment dans les milieux à forte exigence sanitaire. Mieux encore, leur application raisonnée contribue à protéger la santé des usagers, à préserver l’environnement et à garantir des conditions de travail sûres pour les salariés du secteur.