Femme qui a appris à lâcher prise

Ne pas pouvoir lâcher prise est souvent un signe de malaise professionnel. Ce phénomène témoigne souvent d’une incapacité à accepter de ne pas pouvoir tout contrôler. Entre stress chronique et risques psychosociaux, il est nocif de vouloir contrôler. Dans ce dossier, réalisé grâce à l’expertise de notre formatrice en développement personnel, Laurence P., le CNFCE vous propose des pistes pour apprendre à lâcher prise au quotidien.

Le lâcher prise : qu’est-ce que c’est ? Définition

Le lâcher prise est un processus psychologique qui consiste en la capacité à accepter la réalité telle qu’elle est, sans chercher à la modifier ou à la contrôler de manière excessive. Il s’agit d’admettre ses émotions, d’accepter ses limites et ne pas chercher à «lutter» contre les événements, les situations, les personnes, leurs comportements.

Le lâcher prise n’est en aucun cas un désengagement mais révèle notre capacité à renoncer au besoin (irréaliste) de tout contrôler.

Pour ce faire, avec de l’aide, il est nécessaire d’analyser son état d’esprit actuel et ses croyances limitantes.

Quelles sont les techniques pour lâcher prise ?

Le lâcher prise nécessite de prendre du recul et de mener un travail d’acceptation de ce qui est.

Abandon du contrôle excessif, réduction du stress et amélioration du bien-être mental et relationnel en sont les piliers.

Quels sont les points et attitudes à identifier ?

  • Reconnaître ce qui ne dépend pas de soi, pour pouvoir se concentrer uniquement sur ce qui est dans notre sphère d’influence. Accepter de ne pas tout contrôler.
  • Se libérer du regard des autres.
  • Accepter ses émotions sans jugement pour transformer chaque émotion en opportunité d’apprentissage plutôt qu’en obstacle infranchissable.
  • Redéfinir ses priorités et mettre de côté le superflu.
  • S’ancrer dans le présent pour éliminer les ruminations et empêcher des projections fantaisistes et négatives.
  • Retirer tous les bénéfices possibles de ses expériences passées.
  • Renoncer à la perfection partout et tout le temps (source d’épuisement) : c’est impossible et est-ce toujours souhaitable ?
  • Se reconnecter à ses valeurs pour mieux cibler les priorités.

Comment faire ? Plusieurs pratiques et méthodes peuvent nous aider

Pratiquez la pleine conscience. La méditation et la respiration consciente sont des pratiques pour se détacher de nos schémas de pensée et parvenir à une relaxation optimale, en activant le système nerveux parasympathique.

Essayez-vous à l’écriture thérapeutique : la tenue d’un journal favorise la mise à distance avec nos expériences et nous permet de prendre de la hauteur.

Encouragez le dialogue, afin de verbaliser vos blocages, vos frustrations et vos doutes à une personne de confiance.

Privilégiez les activités qui nous font du bien et qui permettent de déconnecter : jardinage, sports, cuisine… À chacun de tester et trouver l’activité la plus efficace, celle qui permet de à notre cerveau de s’évader.

Apprenez à dire non : cela est parfois nécessaire pour maintenir une charge de travail acceptable.

Fixez-vous des objectifs SMART, c’est-à-dire spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporellement définis.

Définissez un plan d’action avec des priorités clairement établis.

Voici un exemple pour les deux derniers points :

Plutôt que de vous dire « Je souhaite être plus productif au travail », définissez-vous un objectif spécifique, que vous pouvez mesurer.

« Je vais terminer la rédaction du rapport mensuel d’ici vendredi 17h, en y consacrant deux heures chaque matin cette semaine, pour améliorer ma gestion du temps et réduire mon stress. »

  • Spécifique : Rédaction du rapport mensuel
  • Mesurable : Rapport terminé
  • Atteignable : 2h par jour pendant 5 jours
  • Réaliste : Compatible avec la charge de travail
  • Temporellement défini : Jusqu’à vendredi 17h

Dernier point : Vous avez la possibilité de vous former

Le CNFCE vous propose une large gamme de formations en développement personnel, dont l’objectif est de vous aider à devenir plus performant et à mieux appréhender des soft skills :

  • Gestion du stress
  • Gestion de la charge mentale
  • Ainsi que le lâcher prise

Découvrez notre formation au lâcher prise

Comment reconnaître qu’on s’accroche trop à un projet, une idée, ou un contrôle excessif au travail ?

Il est souvent difficile d’admettre que nous nous accrochons trop à un projet.

Nous justifions notre comportement «hyper perfectionniste» en invoquant notre professionnalisme. Si le professionnalisme n’est en aucun cas remis en doute, des schémas de pensée suivants sont des signaux d’alerte à prendre en compte.

Voici des exemples qui doivent vous alerter

  • Vous êtes constamment tendus-es ou anxieux-ses, même pour l’exécution de tâches faciles.
  • Vous imaginez toujours pour chaque situation.
  • Vous pensez sans cesse au travail même durant notre temps libre : impossible de penser à autre chose.
  • Vous avez du mal à déléguer.
  • Vous rencontrez des difficultés à modifier ou adapter le plan initial, même si les résultats obtenus impliquent une remise en cause de celui-ci.
  • Vous passez un temps infini sur des détails minuscules, au détriment de l’essentiel.
  • Vous vous identifiez uniquement par votre travail, en vous définissant quasiment uniquement par votre réussite professionnelle.

Dans ce cas, un revers professionnel est inenvisageable car le pilier central de votre vie s’écroule.

Quels sont les risques de ne pas savoir lâcher prise au travail ?

Les risques induits par l’absence de lâcher prise sont nombreux :

  • Développement d’un stress chronique : tensions musculaires persistantes (notamment dans le cou et les épaules), troubles anxieux, problèmes de sommeil… autant de symptômes qui engendrent un épuisement émotionnel.
  • Symptômes physiques : tensions musculaires chroniques (comme évoqué précédemment), maux de tête, troubles digestifs…
  • Rumination mentale permanente qui mène à un engrenage et altère notre capacité à prendre des décisions.
  • Incapacité à gérer les imprévus et les impératifs.
  • Blocage de la créativité
  • Perte de discernement : mauvaise gestion des priorités, entêtement sur la façon de mener un projet.
  • Détérioration des relations au travail : en étant incapable de faire preuve de discernement et, enfermé(e) dans une spirale infernale, vous vous retrouvez dans l’impossibilité de communiquer correctement avec vos collègues, ce qui entraîne des tensions.
  • Diminution de la qualité de vie personnelle : impossibilité de laisser le travail de côté dans la sphère privée, tensions avec nos proches.
  • Burn-out : le burn-out est la conséquence des symptômes précédemment évoqués.

Découvrez notre dossier sur les outils et méthodes pour prévenir le burn out au travail.

Quel rôle joue le management : peut-on encourager une culture du lâcher-prise dans une équipe ?

Le management joue un rôle crucial dans la culture du lâcher-prise. Il est difficile de le résumer en quelques lignes. Voici tout de même quelques points indispensables à prendre en compte.

Le management doit savoir lui-même lâcher prise. C’est la condition n° 1.

Il doit être facilitateur et créer un cadre de sécurité psychologique : vision, valeurs collaboratives et principes d’autonomisation.

Il doit favoriser l’autonomie et la responsabilisation en cultivant la confiance et la délégation.

Il soutient ses équipes et les fait grandir.

Il doit accepter les échecs, les erreurs et les dédramatiser.

Il doit impliquer les équipes en les mobilisant pour co-construire les modalités de mise en œuvre de la collaboration, afin que les membres d’une équipe ou d’une entreprise puissent travailler ensemble efficacement.

Le management, dans sa mission d’animateur, doit favoriser l’intelligence collective. Il doit encourager la prise d’initiatives, les actions de mutualisation, les feed-backs constructifs. Il doit respecter le droit à la déconnexion et organiser des temps de réflexion stratégique.

Les collaborateurs évoluent ainsi dans un espace sécurisé, défini, qui favorise les initiatives et laisse la place à l’épanouissement de leurs compétences individuelles et collectives.

Confiance, clarté, collaboration et progression sont des valeurs que le management doit faire siennes.

Le CNFCE vous propose un programme dédié à la sensibilisation aux risques psychosociaux, dédiés aux managers.

Le CNFCE, organisme de formation spécialisé en QVCT et en management

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Le CNFCE, c’est un catalogue complet sur les sujets liés au développement personnel, le management et la qualité de vie au travail.

Découvrez nos programmes sur cette thématique :

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Pour aller plus loin, découvrez nos dossiers et fiches conseils :

Qui est Laurence P.

Après plus de 20 ans d’activité professionnelle, Laurence P. a ressenti l’envie de transmettre et d’aider les autres dans leur projet et leur montée en compétence. Elle est alors devenue consultante et formatrice dans les domaines du marketing/commercial, de la communication écrite et du management. Elle accompagne les entreprises au niveau stratégique et opérationnel en accordant une attention toute particulière à l’humain et au bien-être des équipes. Chacune de ses interventions est conçue sur mesure et combine pragmatisme, adaptabilité et rigueur.

Spécialiste des secteurs du tourisme et de l’éducation, elle sait ajuster ses contenus à toutes les branches d’activité.