L’arbre des causes : une méthodologie pour analyser les accidents du travail

L’arbre des causes est une approche développée par l’INRS, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Cette démarche se base sur la compréhension objective du processus ayant conduit à l’accident et non sur la recherche des responsabilités. L’important : mettre en évidence des faits et non pas des interprétations ou des jugements de valeur, dans un contexte très chargé émotionnellement et souvent propice aux conflits.

Cet outil permet de conduire une analyse approfondie, en identifiant les circonstances précises dans lesquelles l’événement s’est produit et en effectuant une recherche systémique des causes immédiates et structurelles.

La première étape de la démarche est celle du recueil des faits et de la construction de l’arbre. Pour ceci, plusieurs sources d’information peuvent être utilisées :

  • les témoignages de la victime et des témoins ;
  • les documents tels que les fiches de poste, procédures de sécurité, plans d’évacuation ;
  • l’observation du lieu de l’accident et l’analyse des conditions de travail.

Pour ne rien omettre, le recueil des informations doit être réalisé le plus rapidement possible après la survenue de l’accident du travail.

On élabore ensuite l’arbre des causes, à partir des faits recueillis, afin de reconstituer en détail la situation ayant mené à l’événement. Ce schéma logique est une représentation graphique de l’enchaînement des causes. Sa construction répond à un certain nombre de règles incluant notamment un code graphique bien précis. L’analyse du schéma permet ensuite d’identifier les défaillances éventuelles, qu’il s’agisse d’un défaut d’évaluation des risques, d’une mauvaise gestion des équipements, ou d’une formation insuffisante du personnel.

Accident du travail : identifier les facteurs de risques

Les circonstances d’un accident peuvent relever de différentes catégories de facteurs de risques :

  • humains (erreurs, fatigue, inexpérience) ;
  • organisationnels (tâche ou situation inhabituelle, manque de temps, mauvaise coordination des tâches) ;
  • techniques (équipements défectueux ou inadaptés) ;
  • environnementaux (conditions dangereuses sur le lieu de travail, interférence entre plusieurs activités).

L’identification et l’évaluation de ces risques nécessitent une implication de l’employeur mais aussi des employés, qui doivent signaler tous les risques existants dans leur milieu de travail. Les différents intervenants en santé et en sécurité en entreprise ont également pour fonction d’identifier les facteurs de risques susceptibles de nuire à l’intégrité physique ou psychique des salariés et de recommander des solutions pour y remédier.

À ce niveau, le rôle du cse (comité social et économique) est très important, à la fois pour informer les salariés mais aussi pour sensibiliser l’employeur sur les mesures à adopter en faveur de la sécurité et de l’amélioration des conditions de travail dans l’entreprise.

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Définir des actions de prévention

L’exploitation de l’arbre des causes et la mise en lumière des facteurs de risques permettent de proposer des mesures de prévention adaptées, portant sur chacun des faits identifiés. L’objectif : renforcer la protection du personnel et améliorer la sécurité globale sur le lieu de travail.

Diverses actions de prévention peuvent être mises en place, parmi lesquelles :

  • former le personnel aux bonnes pratiques de prévention en santé au travail ;
  • informer systématiquement les employés des risques éventuels (réunions, accès au DUERP, le document unique d’évaluation des risques professionnels) ;
  • réaliser un plan de prévention, notamment lorsqu’un prestataire extérieur intervient ponctuellement ou régulièrement dans les locaux de l’entreprise ;
  • mettre à jour les procédures de travail et réorganiser les tâches pour limiter les risques ;
  • utiliser des équipements de protection aussi souvent que nécessaire ;
  • suivre et évaluer l’efficacité des mesures en vigueur.
Les élus du cse (ayant suivi une formation ssct ou non) doivent être consultés à chaque étape pour garantir l’expression collective des salariés.

Prévention des maladies professionnelles

L’accident du travail n’est qu’une facette des risques professionnels. Les actions de prévention santé en entreprise doivent également viser les maladies professionnelles, comme les troubles musculosquelettiques (TMS) ou le syndrome d’épuisement professionnel (burn out). En cause, le transport de charges lourdes mais aussi les risques liés aux nouvelles organisations du travail ou encore le stress, responsables de nombreuses pathologies.

Des démarches spécifiques doivent être réalisées pour :

  • adapter l’ergonomie des postes de travail ;
  • proposer un enseignement des gestes et postures à privilégier ;
  • sensibiliser aux risques psychosociaux.

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