
La gestion de l’hypersensibilité d’un collaborateur peut être complexe, à cause d’incompréhensions et de préjugés. Dans ce dossier, rédigé grâce à l’expertise de notre formatrice Aurélia M., nous vous invitons à découvrir des pistes pour mieux comprendre les personnes hypersensibles et faciliter leur inclusion en entreprise.
Qu’est-ce que l’hypersensibilité ?
L’hypersensibilité peut se définir comme une réceptivité accrue aux stimuli sensoriels, émotionnels. Elle se manifeste souvent par une grande réceptivité aux ambiances, une hyper-empathie; une imagination fertile, une intuition développée, et une tendance à analyser en profondeur les informations.
Comment se manifeste-t-elle ?
Dans le cadre professionnel, cela peut se traduire par :
- Une grande implication dans les projets professionnels même si ces derniers ne font pas partie du « job description »
- Une perméabilité émotionnelle et sensorielle (stress ambiant, sensibilité au bruit, à l’environnement de travail…)
- Une volonté de bien faire allant souvent jusqu’au perfectionnisme
- Un besoin de sens, de cohérence et d’authenticité dans le travail
- Une forte capacité créative et une pensée innovante, mais aussi un risque de surcharge mentale ou émotionnelle si l’environnement n’est pas adapté ou/et si la personne ne connaît pas ses besoins
Comment créer un climat d’équipe inclusif qui valorise la diversité émotionnelle, y compris l’hypersensibilité ?
La sensibilisation et la formation des équipes font parties des premiers pas pour valoriser la diversité émotionnelle. Par exemple, on peut citer des actions de sensibilisation aux neuroatypies, aux profils de personnalité (MBTI, DISC, HPE, etc.). Voir même des formations sur l’intergénérationnalité et sur les soft skills, pour développer une culture d’ouverture.
Le développement de l’intelligence émotionnelle, via des formations ciblées pour les managers et les collaborateurs, peut aider à mieux identifier, comprendre et réguler les émotions.
On peut inclure également des rituels d’équipe qui viendront favoriser l’écoute et la reconnaissance (cercles de parole, check-in émotionnels, feedbacks bienveillants).
Enfin, évoquons le rôle d’un management souple et humain qui valorise les forces émotionnelles des collaborateurs sans stigmatiser leur vulnérabilité.
Quelles sont les bonnes pratiques lorsqu’on interagit avec des personnes hypersensibles au travail ?
L’une des erreurs les plus communes est de minimiser leurs ressentis ou les qualifier de « trop sensibles », ce qui renforce le sentiment d’inadéquation.
Prenez en compte les besoins émotionnels de votre collaborateur, fondamentaux pour une personne souffrant d’hypersensibilité.
Prenez le temps d’expliquer l’intérêt de certaines tâches. Si vous faîtes cela, vous clarifier le sens des actions confiées à vos collaborateurs.
Évitez de tomber dans le micro-management ou, à l’inverse, de laisser vos collaborateurs sans cadre ni retour.
Valorisez leur contribution régulièrement ! Les personnes hypersensibles ont souvent besoin d’un retour sur leur impact ou leur contribution.
Enfin, soyez attentif à la manière dont vous formulez vos critiques. Une critique sans nuance peut être vécue de manière amplifiée.
Si vous souhaitez mieux connaître le phénomène d’hypersensibilité, le CNFCE vous propose deux formations clés :
- Hypersensibilité au travail, pour créer un climat inclusif pour tous
- Mieux gérer son hypersensibilité au quotidien
Comment gérer les situations où l’hypersensibilité d’un collaborateur semble entraver sa performance ou son bien-être ?
L’une des premières pistes peut être d’offrir des espaces de parole sécurisés, comme des moments de coaching individuel, bar à coaching, entretien RH ou managérial bienveillant).
Adaptez l’organisation du travail en prenant en compte des besoins spécifiques de vos collaborateurs. Cela peut consister à adapter la charge mentale, prévoir des temps de récupération, permettre le télétravail ou encore à favoriser le travail en autonomie si besoin.
La mise en place d’un accompagnement personnalisé, comme un mentorat ou un coaching, est un bon moyen d’offrir des repères et des outils pour traverser des périodes de tension ou de doutes.
N’oubliez pas de valoriser les forces de la personne plutôt que de se focaliser sur ses fragilités, tout en l’aidant à identifier ses déclencheurs émotionnels.
Vous avez la possibilité de créer des équipes complémentaires pour que les forces de chacun soient valorisés.
Quels outils ou pratiques peuvent aider à favoriser une collaboration sereine entre personnes hypersensibles et leurs collègues ?
- Les coachings de groupe et ateliers de cohésion (mouvement libre, communication authentique, jeux de rôle).
- Les espaces de parole réguliers pour exprimer ce qui se vit dans l’équipe, au-delà des objectifs.
- Une pédagogie managériale différenciée : adaptée aux profils émotionnellement engagés, avec des feedbacks nuancés, du sens et de la clarté.
- La mise en place de “binômes de confiance” ou de cercles de soutien au sein de l’équipe pour que chacun ait un espace de régulation.
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Le CNFCE accompagne et forme chaque année plusieurs milliers d’entreprise, en leur offrant un catalogue complet sur de nombreuses thématiques, dont le RH, le management ou le développement personnel.
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Nos chefs de projet sont disponibles pour vous accompagner. Contactez-nous par mail ou par téléphone pour planifier un échange et nous faire part de vos besoins.
Qui est Aurélia M.
Aurélia M. est coach certifiée, auteure et ancienne avocate. Elle est l’auteure du livre « J’assume mon hypersensibilité et je retrouve ma liberté » paru aux éditions Gereso. Elle se consacre à l’accompagnement des hypersensibles. Elle intervient en entreprise sur les thèmes du leadership, de l’intelligence émotionnelle et de la communication, et propose également des espaces d’expression par le mouvement libre. Son approche allie profondeur, stratégie et sensibilité pour transformer la vulnérabilité en puissance professionnelle.
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